Ainsi s’ouvre cette fascinante chronique familiale emmenée par la mère, Graziella dite la Dépareillée. Fantasque et mélodramatique, elle a rencontré son mari, le notaire Pasquale Riccio, à un enterrement pour lequel elle avait été engagée comme pleureuse. Issue des quartiers populaires, la Dépareillée a quitté les venelles sales et cacophoniques pour les bords de mer cossus, mais reste possédée par une profonde tristesse. Tous les mercredis soir, quand Pasquale quitte l’appartement, elle feint sa propre mort devant les yeux ébahis de ses enfants. Uvaspina tient son surnom d’une baie que l’on presse et dont le jus sert à guérir les maux d’autrui. Il est habitué, depuis toujours, à supporter les moqueries de ses camarades, la honte de son père et la férocité de sa sœur, Minuccia. Habitée par une sombre force, elle est prise de colères terribles qui la transforment en une toupie ravageuse détruisant tout sur son passage. Le dernier protagoniste n’est autre que Naples, cette ville aux entrailles bouillonnantes, avec ses quartiers tendus vers le ciel, ses tentacules immergés dans la mer. C’est précisément entre ville et mer qu’Uvaspina rencontre Antonio, le pêcheur aux yeux vairons, qui lui racontera mille et une histoires. Mais cette idylle ne saurait durer. À l’image du Vésuve surplombant la ville, le drame ne demande qu’à être réveillé.
Je continue avec le plus grand plaisir la série des livres qui font du bien sauf qu’avec Uvaspina, cela va bien au delà du « bien ».
RépondreSupprimerImpossible de lâcher ce diamant 💎 (nouvelle catégorie de Clairette).
Il fait chaud dans ce livre où Naples prend autant de place que les 5 personnages principaux de ce roman.
Un livre qui suinte le gras et la transpiration, les cris et les pleurs, les colères et les éclats de rire.
Mais un livre qui nous emporte dans le tourbillon de vies tristes, misérables, envieuses mais l’auteure arrive par sa plume fine et juste à rendre tous les ingrédients beaux et attachants.
Ce roman c’est cinq quêtes d’amour qui se croisent et se décroisent. C’est aussi une suite de moments difficiles, injustes et tellement tristes.
J’ai ADORÉ
Clairette
Quelle puissance dans ces personnages ! La dépareillée, la foltoupie, Uvaspina, Antonio...Une galerie d'âmes cassées, ttes transpirantes, suintantes, en quête d'amour, ds ce Naples qui pue les égouts, ms qui peut être aussi envoutante.
RépondreSupprimerDes relations humaines complexes où la santé mentale est au plus mal.
Un roman fort, qui bouscule, une écriture riche, fournie, qui donne le tournis. Difficile de rester insensible !
“Tous les mercredis soir, Minuccia et Uvaspina attendaient la mort de leur mère.” déjà j'ai adoré cette mise en bouche
RépondreSupprimerUvaspina ou l'Italie de Naples dans toute sa misère, sa violence, sa poésie, sa grossièreté avec la puanteur, l'odeur de l'huile et du poisson, les cris, la vulgarité et tout son charme.
Un langage cru, imagé, coloré, fantasque, amusant.
ça m'a rappelé ce film fantastique : La Strada J'ai dévoré, humé, ressenti, senti, éprouvé du dégoût, de la compassion, de la pitié, de la joie, de la tristesse et surtout un incommensurable bonheur de lecture.
Tout a été dit et tout le monde a aimé. J'ai beaucoup aimé aussi, même si le début ne m'a pas vraiment mis l'eau à la bouche :-) Mais je suis rentrée petit à petit dans cette histoire très bien écrite et imagée, ces histoires dans ce Naples à mille facettes, couleurs et odeurs et j'ai pris plaisir à connaître le fin mot de toutes ces histoires.
RépondreSupprimerAprès un début difficile où j'ai failli laisser tomber, j'ai malgré tout continuer jusqu'à la fin mais avec beaucoup de difficultés. Je crois que j'aime les phrases simples, courtes et concises et l'écriture de Monica Acito est tout le contraire avec un récit vraiment très imagé. Je n'y ai donc pas adhéré...
RépondreSupprimerHistoire torturée et originale, dans un décors napolitain que je porte dans mon cœur. Comme Riri je ne suis pas fan de l’écriture trop riche de l’autrice…j’avais envie qu’elle accélère. Au finale j’ai été jusqu’au bout de ce roman qui m’a plu, 100 pages de moins auraient été toutefois suffisantes à mon goût.
RépondreSupprimerL’histoire est originale et le décor est vraiment joli, mais je n’ai pas réussi à vraiment accrocher. L’écriture est parfois trop dense et j’avais souvent envie que le rythme s’accélère. J’ai tout de même fini le livre, mais il ne m’a pas complètement séduite, et je pense qu’il aurait gagné à être un peu plus court.
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