Tout à coup, l’un des valets m’a enlevé ma veste, et l’autre a pris mes deux mains qui pendaient, les a ramenées derrière mon dos, et j’ai senti les nœuds d’une corde se rouler lentement autour de mes poignets rapprochés. En même temps, l’autre détachait ma cravate. Ma chemise de batiste, seul lambeau qui me restait du moi d’autrefois, l’a fait hésiter un moment ; puis il s’est mis à en couper le col.
A cette précaution horrible, au saisissement de l’acier qui touchait mon cou, mes coudes ont tressailli, et j’ai laissé échapper un rugissement étouffé. La main de l’exécuteur a tremblé.
- Monsieur, m’a-t-il dit, pardon ! Est-ce que je vous ai fait mal ?
Ces bourreaux sont des hommes très doux.
Je suis sincèrement ravie d’avoir replongé dans un livre de Victor Hugo : merci Sonia pour ce conseil avisé.
RépondreSupprimerLe dernier jour d’un condamné c’est se mettre dans la peau d’un condamné à mort et n’avoir plus que 24h à vivre avant la sentence finale et irréversible.
Même en racontant l’horreur, Victor Hugo s’en sort magistralement et avec classe. Respect.
Clairette