À l’intérieur : un piano, une commode au marbre ébréché, une Légion d’honneur, des photographies sur lesquelles un visage a été découpé aux ciseaux.
Une maison peuplée de récits, où se croisent deux guerres mondiales, la vie rurale de la première moitié du vingtième siècle, mais aussi Marguerite, ma grand-mère, sa mère Marie-Ernestine, la mère de celle-ci, et tous les hommes qui ont gravité autour d’elles.
Toutes et tous ont marqué la maison et ont été progressivement effacés. J’ai tenté de les ramener à la lumière pour comprendre ce qui a pu être leur histoire, et son ombre portée sur la nôtre.
La maison vide est mon premier Laurent Mauvignier et c’est un vrai coup de cœur. Quel talent d’écriture, belle, enveloppée, douce et qui souvent commence par suggérer avant de décrire et d’expliquer.
RépondreSupprimerJ’ai trouvé très agréable de remonter le temps auprès des ancêtres de l’auteur, découvrir leurs caractères, leurs vies, leurs pensées et leurs particularités. Comme dans toute histoire familiale, il y a des personnages qui se perdent et s’oublient dans un monde brutal et parfois tellement injuste.
Trahison, amour, musique, dégoût, luxure et j’en passe. Des éléments qui font partie de la vie de tous mais qui, couchés sur la papier par Laurent Mauvillier explosent comme un obus à la face du lecteur et les éclaboussent sans retenue.
C’est dur. C’est beau. J’ai adoré.
Clairette
PS : 9/10. J’enlève un point pour quelques longueurs qui auraient pu être évitées (même si vite oubliées).
j'ai adoré ce roman. laurent mauvigné est comme un oeil, temoin de toutes ces années; il fait vivre cette famille en comblant de ses propres pensées et sentiments les vides qui subsistent et les personnes qu'on a volontairement cachées, ignorées;
RépondreSupprimerLes dialogues sont rares (ça m'a plu, ça évite de proposer du thé noir a tout bout de champ 🤣je rigole...) son écriture est fine, sensible et parfois tragique de vérité, je pense notamment à la description de la nuit de noce de Marie Ernestine ou encore le soir où sa fille Marguerite revient à la maison avec son amant allemand.
je mets un 9/10
Ecriture toujours fluide, légère, suggestive ... qui suscite un plaisir immense !
RépondreSupprimerLe rythme est adapté à l'histoire, selon qu'on se disperse ou qu'on s'ennuie, ou bien que l'on soit catapulté dans l'action et la cadence s'accélère. Toutefois j'ai préféré Histoires de la nuit à celui-là. (mon commentaire est sur le blog). J'ai trouvé certains passages très longs, trop longs où le style et la qualité de l'écriture se diluent dans l'ennui et c'est dommage !
Pour ma part, j'ai trouvé le style un peu trop pompeux, les phrases vraiment trop longues faisant parfois même des paragraphes entiers. J'ai aimé ces histoires de femmes au travers des siècles, leurs conditions, leurs difficultés, leurs souffrances, les secrets de famille qu'elles portent... Le fait d'aborder les deux guerres et la place des femmes durant ces périodes donne aussi un peu de substances mais pour moi il y'a bien trop de détails et je m'y perds. Quel est l'intérêt aussi de rappeler maintes fois que l'auteur invente, enjolive ou suppose ? J'ai trouvé cela assez lourd et sans intérêt.
RépondreSupprimerLa Maison vide (prix Goncourt) m’a laissée sur ma faim. Le sujet est pourtant séduisant : une saga familiale traversée par la question de l’émancipation des femmes. Mais à la lecture, j’ai eu du mal à rester embarquée. Les phrases sont trop longues, le rythme s’essouffle, et on finit par se perdre dans le récit. Je me suis ennuyée, malgré une histoire qui, avec plus de clarté et de souffle, aurait pu être bien plus marquante.
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