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mercredi 11 décembre 2019

LA PLACE de Annie ERNAUX

Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui.
Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis se petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : "Les livres, la musique, c'es bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre." Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.

3 commentaires:

  1. Une personne de confiance m'a dit "on dirait du Maupassant" et je confirme en plus intimiste et moins descriptif mais y'a de ça donc j'ai aimé ��
    Ernest

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  2. Autant vous le dire tout de suite amis lecteurs, je ne suis pas conquise par ce livre. L'auteure décrit la vie de ses parents - en particulier celle de son père - issus d'un milieu modeste dans lequel elle ne se reconnait pas. Elle les regarde de très loin - voire de haut - comme un spectateur qui n'aurait jamais vécu dans la même époque. Son ressenti frise parfois le mépris, elle qui semble se considérer comme une érudite ayant réussi à échapper à ce qu'elle décrirait comme une grande misère sociale et humaine.
    Finalement, je me demande qui, de ses parents ou elle, a eu la vie la plus heureuse ? Il faudrait pouvoir lui poser la question.
    Clairette

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  3. J'ai bien aimé ce court récit ; la fracture entre les bourgeois et les paysans/ouvriers a certes bien existé et j'ai trouvé que ces souvenirs sont un joli hommage à ses parents. J'y ai retrouvé un langage, un mode de vie et des habitudes vécues dans la famille de ma grand-mère, le tout manque un peu de chaleur et d'humanité sans pour autant être méprisant. Il semble qu'elle ait vécu cette différence, ce gouffre qui les a séparés petit à petit en spectatrice sans trop savoir comment s'y prendre : un témoignage touchant.

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