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vendredi 3 octobre 2025

LES AFFINITES ELECTIVES de GOETHE

Ou l'histoire d'une régulation sentimentale. Édouard et Charlotte sont riches, ils mènent en un vaste domaine une existence raisonnée qui tend à la conservation de leur bonheur. Sur le désir d'Édouard, ils dérogent à leurs principes en accueillant son ami, le Capitaine, homme aux talents inemployés. S'interrogeant sur les affinités électives chères aux sciences naturelles, le trio s'en applique certains principes ; devenus A, B et C, ils se convainquent de la nécessité d'un D. Or, la nièce de Charlotte, Odile, s'étiole en pension. Goethe déclara avoir voulu "au sujet d'un conflit moral […] ramener à ses origines spirituelles une parabole chimique", la raison et la pensée portant la marque d'une "nécessité obscure et passionnée". La démonstration d'une telle fatalité s'appuie sur le rigoureux canevas du récit. Ses éléments, par-delà l'analyse systématique de l'évolution des inclinations des personnages, obéissent à de subtiles interrelations. Ainsi les transformations du paysage déterminées par les travaux d'aménagement du domaine soulignent-elles des processus qui modèlent les personnages là même où ils pensent agir sur le monde.

2 commentaires:

  1. Je dois avouer que je n’aurais jamais lu Goethe sans le challenge lecture que nous a lancé Riri. Bilan : grand bien m’a pris de choisir ce livre ! Il raconte l’amour, le vrai, le puissant, celui qui peut amener à dépérir voire à mourir. Je m’étais fait une image de Goethe complexe, quelle erreur ! Son écriture est une des plus belles qui m’ait été donnée de lire.
    Les liens entre les 4 personnages sont d’une puissance incroyable et tout repose sur des mots justes et des réflexions intimes et poussées.
    Une magnifique découverte !
    Clairette

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  2. Titre très intrigant ! apparemment Goethe était passionné de sciences et avait fait le lien avec les affinités, les relations que nous pouvons avoir les uns avec les autres, notamment grâce à des procédés chimiques.
    L'écriture est fluide, apaisante : éloge de la lenteur. Nous ne sommes plus habitués à ce rythme ralenti, à ces phrases longues.
    L'histoire est comme un conte qui m'a emportée pendant un long moment, mais après la première moitié, j'ai trouvé cela trop long et trop peu réaliste. Mourir d'amour ça ne me parle pas !
    "Les Affinités électives (1809), récit de la maturité de Goethe, est l’un des chefs-d’œuvre de la littérature allemande." : je ne remets pas en question cette affirmation mais je n'ai pas vraiment savouré .... en synthèse j'ai énormément apprécié le comment, mais très peu le quoi. Je vais tenter avec "les souffrances du jeune Werther"

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