« Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C'est l'image d'eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le champagne ou par l'excitation d'être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d'autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie. Un rire que je scrute à l'infini. Un rire sans malice, sans coquetterie, que j'entends encore résonner avec son fond bêta, un rire que rien ne menace, qui ne devine rien, ne sait rien. Nous ne sommes pas prévenus de l'irrémédiable. »
j'ai du mal à faire le commentaire de ce livre. Peut etre parceque cette histoire assez sordide, qui se deroule essentiellement sur une nuit, avec 2 personnages, fait peur. Pas une peur violente qui tetanise, mais une peur sournoise, insidieuse et presque silencieuse. Sans eclats de voix, sans suspens, sans haletement....et c'est surement ça qui m'a derangée.je n'en garderai pas un souvenir imperissable, mais un malaise, une tristesse.....
RépondreSupprimerC'est vrai que ce roman est plutôt déroutant.Je l'ai très bien écrit mais je n'ai pas été particulièrement emballée par l'histoire. Je ne l'ai pas trouvée sordide mais plutôt absurde. Il s'agit de personnages ordinaires qui se retrouvent confronter à une situation incontrôlée. La narratrice semble presque exaltée car cette situation l'arrache à son quotidien ennuyeux.
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