Mais Lisa change et devient sombre. Elle semble en permanence au bord des larmes. Acculée par ses professeurs, elle finit par avouer. Un homme a abusé d'elle, plusieurs fois.
Les soupçons se portent sur Marco, un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents. Marco n'a jamais été longtemps avec une femme. Il a essayé les hommes. Il boit trop. Il écrit des lettres rageuses pour sa défense, pleines de points d'exclamation. Sans hésitation, Marco est condamné à dix ans de prison.
Lors du procès en appel, Lisa est majeure. Elle débarque dans le bureau d'Alice, une avocate de la petite ville de province. "Je préfère être défendue par une femme."
C'est comme cela que tout a commencé.
On sait d'entrée, grâce au titre, ce que la lecture va nous révéler. Mais là n'est pas (seulement) le sujet.
RépondreSupprimerCe que je trouve intéressant (et questionnant) c'est comment la réalité se tord et se déforme selon le prisme. Les faits qui viennent étayer une version peuvent également supporter la version contraire. Intriguant également comment les témoignages, les réactions des témoins peuvent être accusateurs ou l'inverse selon la version de l'histoire. Le grand art est la plaidoirie que prépare l'avocate pour victimiser la menteuse. "Plus je mentais, plus je souffrais, plus je souffrais, plus on me croyait" Instructif !