Je découvre que l'absence a une consistance. Peut-être celle des eaux sombres d'un fleuve, on jurerait du pétrole, en tout cas un liquide gluant, qui salit, dans lequel on se débattrait, on se noierait. Ou alors une épaisseur, celle de la nuit, un espace indéfini, où l'on ne possède pas de repères, où l'on pourrait se cogner, où l'on cherche une lumière, simplement une lueur, quelque chose à quoi se raccrocher, quelque chose pour nous guider. Mais l'absence, c'est d'abord, évidemment, le silence, ce silence enveloppant, qui appuie sur les épaules, dans lequel on sursaute dès que se fait entendre un bruit imprévu, non identifiable, ou la rumeur du dehors.
Un livre rempli de mélancolie, mais magnifique. Philippe Besson raconte son amour de jeunesse. Grâce à son écriture fluide et juste, son récit m'a captivée et m'a donné envie de relire ses précédents romans dont il nous dit qu'ils sont empreints de cette histoire impossible.
RépondreSupprimerVal