Libellés

RECHERCHE PAR TITRE OU PAR AUTEUR :

vendredi 15 mai 2020

IL EST DES HOMMES QUI SE PERDRONT TOUJOURS de Rebecca LIGHIERI

Il est des hommes est un roman noir, au sens où il ambitionne de dire quelque chose du monde social, de sa dureté, de sa folie, de sa barbarie. Un roman qui se confronte aux forces du mal, qui raconte l’enfance dévastée, l’injustice, le sida, la drogue, la violence dans une cité de Marseille entre les années 80 et 2000.
Le narrateur, Karel, est un garçon des quartiers Nord. Il grandit dans la cité Antonin Artaud, cité fictive adossée au massif de l’Etoile et flanquée d’un bidonville, « le passage 50 », habité par des gitans sédentarisés. Karel vit avec sa sœur Hendricka et son petit frère Mohand, infirme. Ils essaient de survivre à leur enfance, entre maltraitance, toxicomanie, pauvreté des parents, et indifférence des institutions. Le roman s’ouvre sur l’assassinat de leur père. Les trois enfants vont s’inventer chacun un destin. Karel s’interroge : « Qui a tué mon père ? » Et fantasme sur la vie qu’il aurait pu mener s’il était né sous une bonne étoile, s’il avait eu des parents moins déviants et moins maltraitants. Il se demande s’il n’a pas été contaminé par la violence, s’il n’est pas dépositaire d’un héritage à la fois tragique et minable, qui l’amènerait à abîmer les gens comme son père l’a fait. Il veille sur son petit frère et voit sa sœur réussir une carrière au cinéma.

5 commentaires:

  1. Il y a peut-être des hommes qui se perdront toujours mais ce qui est sûr c'est que moi, je ne me suis pas perdue du tout ! J'ai été captivée par le récit de la triste vie de Karel dans les quartiers Nord de Marseille : sa famille écoeurante, ses amours malheureuses, ses doutes, ses peurs, ses aspirations, ses rêves, ses conquêtes superficielles... bref, tout est décrit de façon crue mais tellement réaliste qu'on a l'impression d'être à ses côtés.
    Foncez les amis. C'est du lourd.
    Clairette

    RépondreSupprimer
  2. Un roman coup de poing ! On en sort groggy voire K.O. ... Lecteur ne passe pas à côté.
    Ernest

    RépondreSupprimer
  3. Histoire captivante, la réalité des quartiers difficiles desquels, il est quasi impossible de s'y échapper sans dégâts. L'amour fraternel sera le salut dans cette très belle histoire. Le récit est très agréable, efficace, limpide. J'ai trouvé les sentiments décrits très justes. Super bouquin.

    RépondreSupprimer
  4. "Karel, raconte moi quelque chose d'effrayant. Quelque chose qui t'est arrivé. Une fois où tu as eu vraiment peur, je ne sais pas moi, si tu as été attaqué par un chien, ou si tu es monté dans un train fantôme. La dernière fois où j'ai vraiment eu peur remonte à la veille, mais puis-je vraiment raconter...que mon père a failli tuer mon frère..."
    Enfances écorchées, brisées, amputées, esquintées, rafistolées, fracassées : "nous étions trois à avoir été décapités dès l'enfance.." Une histoire de souffrances, de désespérance, de malheurs, de malchances narrée avec un immense talent sous le souffle du Mistral, le soleil de Seille, le chant des cigales, et le bleu du ciel qui est juste tristement MAGNIFIQUE!!! Il y a là quelque chose d'Arcadie.

    RépondreSupprimer
  5. Un roman qu'il faut lire quand on est trop joyeux...

    RépondreSupprimer

3, 2, 1.. Commentez !