Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix.
Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
Amputée de sa voix toute petite, Aube a survécu à une tentative d'égorgement. Elle se demande comment survivre dans cette société où la femme est effacée. Ecrite à la manière d'un conte avec poésie et talent, l'histoire n'en est pas moins effrayante, avec parfois des longueurs qui rendent la lecture fastidieuse. Je salue néanmoins le courage de l'auteur qui déchire le voile opaque déposé sur ces années pour tenter d'en cacher la barbarie. Tonitruant, parfois confus mais nécessaire.
RépondreSupprimerLe style et les longueurs me sont insupportables. Je n'ai pas tenu au-delà de à page 68..
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