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vendredi 3 août 2018

NE FAIS CONFIANCE A PERSONNE de Paul CLEAVE

Il y a pire que de tuer quelqu’un : ne pas savoir si on l’a tué.
 Les auteurs de thrillers ne sont pas des personnes très fréquentables. Ils jouent du plaisir que nous avons à lire d’abominables histoires, de notre appétit pour des énigmes qui le plus souvent baignent dans le sang. Nous ne sommes pas très raisonnables. Ce jeu dangereux peut parfois prendre des proportions inquiétantes. Leurs ouvrages peuvent nous donner des idées regrettables, favoriser un passage à l’acte aux conséquences funestes. Eux les premiers, qui pensent connaître toutes les ficelles du crime parfait, ne sont pas à l’abri de faire de leurs fictions une réalité. Prenez par exemple Jerry Grey, ce célèbre romancier, qui ne sait plus très bien aujourd’hui où il en est. À force d’inventer des meurtres plus ingénieux les uns que les autres, n’aurait-il pas fini par succomber à la tentation ? Dans cette institution où on le traite pour un alzheimer précoce, Jerry réalise que la trame de son existence comporte quelques inquiétants trous noirs. Est-ce dans ses moments de lucidité ou dans ses moments de démence qu’il est persuadé d’avoir commis des crimes ? Quand la police commence à soupçonner les histoires de Jerry d’être inspirées de faits réels, l’étau commence à se resserrer. Mais, comme à son habitude, la vérité se révèlera bien différente et bien plus effroyable que ce que tous ont pu imaginer !

1 commentaire:

  1. Jerry, auteur de roman policier, perd peu à peu à la mémoire à cause de sa maladie d’Alzheimer qui progresse de jour en jour. Il écrit dans un carnet pour ne pas oublier sa vie passée mais ses souvenirs se brouillent à propos de ses sorties solitaires en ville pendant lesquelles, effet du hasard ?, des femmes sont assassinées. Il a tendance à confondre rêve, ses personnages de roman et la réalité, la maladie et sa mémoire lui jouant de vilains tours.

    Encore un bon roman de Paul Cleave qui tient bien en haleine jusqu'au dénouement.

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