Un million de Hongrois vont mourir, Auschwitz est prêt à les recevoir. Mais si vous les prévenez maintenant ils se révolteront. Ils n'iront pas dans les fours. Votre tour viendra aussi. Aujourd'hui c'est celui des Hongrois. Il faut les avertir le plus vite possible." Voici le récit effrayant d'un homme qui a passé près de deux ans dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Le 14 avril 1944, Rudolf Vrba et son ami Fred Wetzler parviennent à s'enfuir, et le 25 avril ils remettent leur "Rapport sur les camps de concentration d'Auschwitz, Birkenau et Maïdanek". Celui-ci est immédiatement transmis au chef de la communauté juive de Hongrie. En vain : quatre cent mille juifs hongrois seront assassinés. Une chronique méticuleuse de la vie quotidienne au coeur de cet enfer, avec l'espoir insensé de s'échapper pour pouvoir témoigner, et faire cesser le massacre.
L'enfer des camps ne peut laisser personne indifférent évidemment. D'autant plus quand l'auteur raconte sa propre histoire. Il choisit les bons mots. Il relate les horreurs avec pudeur et dignité. Il raconte sa façon de fermer les yeux devant l'impensable et l'inhumain. Et puis il y a nous. Les spectateurs qui avons du mal a trouver les bons mots sur ce que l'on ressent. Alors on lit, on écoute et on se tait.
RépondreSupprimerClairette