Trente-cinq mille nairas, quatre béliers et deux sacs de riz : c’est le prix de la fiancée contre lequel Adunni, quatorze ans, est vendue par son père à un vieil homme dont elle devient la troisième épouse. Brisant la promesse qu’il avait faite à sa femme sur son lit de mort, le père d’Adunni arrache du même coup à sa fille son rêve d’enfance : poursuivre son éducation, devenir maîtresse d’école, donner à entendre sa voix d’adolescente nigériane.
Ah ma chère Adunni comme j’ai tremblé à tes côtés !!! Comment continuer à espérer, à se battre, à essayer, à vouloir malgré le poids des croyances et des coutumes et la férocité de l'obscurantisme ?
RépondreSupprimerAdunni y parvient !!!! Adunni c'est la gaité, l'énergie, la joie, l'humour, la candeur et la détermination d'une petite fille qui brave les interdits et les empêcheurs pour concrétiser son rêve : aller à l'école.
Pour toutes les Adunni et aussi pour toutes les jeunes filles qui ne mesurent pas leur chance d'accéder à l'éducation et à la culture, il est majeur de dénoncer les pratiques ancestrales qui perdurent au Nigéria en dépit des lois.
Un roman grave, bouleversant et énergisant ! A lire ABSOLUMENT
Je donne un bon 8,5 sur 10 pour ce livre qui m’a fait voyager au Nigeria et qui m’a appris des horreurs qui méritent d’être racontées. Une fois que je l’ai commencé, j’avoue avoir eu du mal à le lâcher.
RépondreSupprimerCe voyage au Nigeria a été puissant. Puissant dans l’horreur, puissant dans la tristesse, puissant dans la joie, puissant dans la résilience..
Adunni restera gravée dans ma mémoire encore longtemps ainsi que tous les sujets qui construisent son histoire : l’argent, le pouvoir, la condition de la femme, l’esclavage moderne, le sexe, la corruption, l’éducation… et j’en passe.
Pourtant Francis dit dans une de ses chansons :
« Des hommes pareils.
Plus ou moins nus sous le soleil…Mêmes cœurs entre les mêmes épaules
Qu’est ce qu’on vous apprend à l’école… »
Morale de l’histoire : Quelle chance nous avons !
Clairette
PS : Par contre je n’aime pas ce titre… trop FEEL GOOD pour le sujet.
Adunni, quel beau prénom pour une vie si dure. Merci pour tes mots enfantins, tes expressions déformées qui m'ont fait sourire. Merci pour ta détermination et merci à l'univers d'avoir mis sur ton chemin si violent, des personnes qui ont vu en toi ce que tu pouvais devenir.
RépondreSupprimerTa volonté de toujours y croire a permis ces rencontres et tu as bien fait de ne pas te taire, te soumettre à ce que le Nigéria continue d'imposer aux femmes.
On peut espérer que d'autres jeunes filles auront ta même volonté et détermination et feront changer les lois discriminantes du Nigéria et de bien d'autres pays car oui l'avenir sera féminin !
Je pense que certain(e)s pourraient dire qu’Adunni a eu beaucoup de chance, malgré l’épreuve terrible qu’elle traverse : vendue par son propre père pour éponger ses dettes. Mais le mariage forcé reste, malheureusement, le lot de nombreuses femmes sur le continent africain encore aujourd’hui. La vie ne lui fait aucun cadeau, et si elle croise sur sa route quelques personnes prêtes à lui tendre la main, je n’appellerais pas cela « la chance » à proprement parler.
RépondreSupprimerAdunni parvient à avancer grâce à son intégrité, à la foi qu’elle porte en elle et à l’amour que sa mère lui a transmis. C’est cette force intérieure qui lui permet de créer sa propre chance, de ne pas se laisser abattre et de se relever de toutes les épreuves, sans amertume, en gardant sa bienveillance et sa joie de vivre.
Pour moi, ce livre est un magnifique exemple de vraie résilience.
Tout comme les commentaires précédents j’ai beaucoup aimé ce personnage d’Adunni tellement fragile et forte à la fois. Le récit retrace parfaitement ce que mon beau père m’a toujours raconté sur la condition des jeunes filles pauvres au Nigeria. J’ai voyagé au fil des pages, j’ai eu de la peine et de l’espoir pour cette jeune fille. La fin nous permet d’espérer que quelques unes d’entre elles s’en sortent. Encore un monde dirigé par des hommes aux yeux desquels les femmes sont encore si peu de choses…
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