Août 1992. Une vallée perdue quelque part à l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a 14 ans, et avec son cousin, ils s’emmerdent comme c’est pas permis. C’est là qu’ils décident de voler un canoë pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence. Avec ce livre, Nicolas Mathieu écrit le roman d’une vallée, d’une époque, de l’adolescence, le récit politique d’une jeunesse qui doit trouver sa voie dans un monde qui meurt, cette France de l’entre-deux, celle des villes moyennes et des zones pavillonnaires, où presque tout le monde vit et qu’on voudrait oublier.
Une chronique tellement juste et simple de la vie qui passe, les espoirs qu' on y met, les attentes.....faire mieux que "ses vieux" , se casser de là! Et puis finalement cette vie justement qui nous emprisonne, ne nous laisse que le choix de suivre la même voie que ses vieux justement. C est bien écrit avec des pointes d humour ("les 2 serveuses bientôt luisantes comme des otaries ") .....
RépondreSupprimerÇa me parle....j aime bien ce Goncourt ....
Comment peut-on écrire un si beau roman sociétal sur les 90's et utiliser à moult reprises un verbe aussi vilain que cornaquer ?
RépondreSupprimerErnest
En parcourant les pages de ce Goncourt, j'ai replongé dans mon adolescence et retrouvé les péripéties de ma jeunesse... Nirvana, la Kro, les copains de la cité, les mobs, les clopes, les premiers amours savourés ou pas et puis l'espoir et l'envie de voir ailleurs. C’est cru mais vrai.
RépondreSupprimerBravo Nicolas ! Tu peux continuer à écrire.
Clairette
j'ai beaucoup aimé la description de cette vie à la fois médiocre, parfois triste et désespérante faite avec réalisme et tellement de poésie ... cette existence qu'on voulait merveilleuse, exceptionnelle, extraordinaire et qui passe en laissant passer des chances, sa chance ...parce que les rêves paraissent tellement inaccessibles qu'on n'essaie même pas de s'en approcher J'ai apprécié le talent de ce jeune écrivain qui joue avec les mots et qui observe la société avec une telle lucidité Continuez jeune homme !
RépondreSupprimer