mardi 14 septembre 2021
LA PRINCESSE DE. de Emmanuelle BAYAMACK-TAM
Daniel a été adopté très jeune par une immigrée polonaise et son petit mari français. Fasciné par cette mère et sa plantureuse beauté rousse, il s'efforce à la fois de lui obéir et de lui ressembler : or si obéir à sa mère signifie être un homme, lui ressembler signifie être une vamp en guêpière. Pris entre ces exigences contradictoires, il renonce à la sincérité et relègue ses avatars féminins dans ses abysses personnels, ou encore, comme il le dit lui-même, dans une boîte de Pandore qu'il s'efforce de maintenir fermée. Avec l'entrée dans l'âge adulte, les choses s'arrangent un peu : il rencontre un homme qui devient à la fois son amant, son mentor et son employeur. Grâce à lui, il va se produire sur scène, travesti en femme, ce qui permet à sa vérité intime de sortir un peu, au moins à la nuit tombée...
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tiens tiens Arcady, l'Arcadia... on dirait que l'auteure avait commencé son voyage en Arcadie ! on y retrouve aussi sa préoccupation pour les intersexués.
RépondreSupprimerC'est un roman très érotique avec moults termes évocateurs, crus et sexués (eux !) et toujours une écriture très maîtrisée, énergique, précise et imagée. C'est à la fois dépravé et sensible, plein de folie et de souffrance, chaotique et émouvant ! Emmanuelle Bayamck-Tiam, c'est le talent et la singularité.
C'est cru, incisif, percutant, sec, court, violent, choquant et ça rend même parfois le lecteur mal à l'aise. Pourtant c'est aussi immensément puissant et d'une sensibilité à toute épreuve. Daniel (et Marine-Line) nous envoute(nt) et leur vie chaotique nous renvoie une multitude d'émotions fortes !
RépondreSupprimerAmes sensibles s'abstenir.
Clairette