Il ne reste presque plus rien à La Bassée : un bourg et quelques hameaux, dont celui qu’occupent Bergogne, sa femme Marion et leur fille Ida, ainsi qu’une voisine, Christine, une artiste installée ici depuis des années.
On s’active, on se prépare pour l’anniversaire de Marion, dont on va fêter les quarante ans. Mais alors que la fête se profile, des inconnus rôdent autour du hameau.
Eloge de la lenteur, lenteur à poser le décor, à décortiquer les personnages, leur intérieur, leurs pensées intimes. Au début en apnée, puis ma respiration s'adapte aux phrases très très très longues, au rythme languissant. L'atmosphère lourde, poisseuse, m'étouffe, m'oppresse, je suis envoûtée et je ne peux que poursuivre. Je n'aurais pas imaginé Laurent Mauvignier écrire ce type de roman noir, cet auteur que je n'ai jamais lu, comme quoi les a priori peuvent se construire à partir de rien. Un magnifique exercice littéraire, les mots qui caracolent, se heurtent, se fondent, jaillissent, s'introduisent, s'associent; parfois pour décrire les émotions, parfois les situations, les passions, toujours l'indicible, à une allure tellement ralentie qu'on a l'impression de glisser en arrière, de tomber à la renverse ; le temps nécessaire pour tout observer, tout écouter, tout ressentir, essayer de comprendre et cette lenteur qui laisse s'installer la peur, l'inquiétude, l'angoisse, l'effroi...et puis on glisse, on s'enfonce, on s'immerge. Je sentais bien que ça allait mal tourner.
Eloge de la lenteur, lenteur à poser le décor, à décortiquer les personnages, leur intérieur, leurs pensées intimes. Au début en apnée, puis ma respiration s'adapte aux phrases très très très longues, au rythme languissant. L'atmosphère lourde, poisseuse, m'étouffe, m'oppresse, je suis envoûtée et je ne peux que poursuivre.
RépondreSupprimerJe n'aurais pas imaginé Laurent Mauvignier écrire ce type de roman noir, cet auteur que je n'ai jamais lu, comme quoi les a priori peuvent se construire à partir de rien.
Un magnifique exercice littéraire, les mots qui caracolent, se heurtent, se fondent, jaillissent, s'introduisent, s'associent; parfois pour décrire les émotions, parfois les situations, les passions, toujours l'indicible, à une allure tellement ralentie qu'on a l'impression de glisser en arrière, de tomber à la renverse ; le temps nécessaire pour tout observer, tout écouter, tout ressentir, essayer de comprendre et cette lenteur qui laisse s'installer la peur, l'inquiétude, l'angoisse, l'effroi...et puis on glisse, on s'enfonce, on s'immerge. Je sentais bien que ça allait mal tourner.
Bonsoir, j'ai été captivée dès la première ligne sur une intrigue somme toute assez simple. Un tour de force littéraire remarquable.
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