Rebecca a dépassé la cinquantaine, elle est actrice, elle est toujours aussi séduisante. Oscar a quarante-trois ans, il est un auteur un peu connu, il écoute du rap en essayant d'écrire un nouveau livre. Ils sont des transfuges de classe que la bourgeoisie n'épate guère. Ils ont l'un comme l'autre grandi et vieilli dans la culture de l'artiste défoncé tourmenté et sont experts en polytoxicomanie, mais pressentent qu'il faudrait changer leurs habitudes. Zoé n'a pas trente ans, elle est féministe, elle ne veut ni oublier ni pardonner, elle ne veut pas se protéger, elle ne veut pas aller bien. Elle est accro aux réseaux sociaux - ça lui prend tout son temps.
Ces trois-là ne sont pas fiables. Ils ont de grandes gueules et sont vulnérables, jusqu'à ce que l'amitié leur tombe dessus et les oblige à baisser les armes.
Il est question de violence des rapports humains, de postures idéologiques auxquelles on s'accroche quand elles échouent depuis longtemps à saisir la réalité, de la rapidité et de l'irréversibilité du changement. Roman de rage et de consolation, de colère et d'acceptation, Cher connard présente une galerie de portraits d'êtres humains condamnés à bricoler comme ils peuvent avec leurs angoisses, leurs névroses, leurs addictions aux conflits de tous ordres, l'héritage de la guerre, leurs complexes, leurs hontes, leurs peurs intimes et finalement - ce moment où l'amitié est plus forte que la faiblesse humaine.
J'aime bien le titre. J'aime bien l'idée. Je n'aime pas les personnages. Je n'aime pas la vulgarité quand elle n'a pas lieu d'être. Je n'apprécie pas spécialement Virginie Despentes et au delà de tout ça : je n'aime pas les longueurs et les longues tirades et ce livre épistolaire en est gavé...
RépondreSupprimerAvec tout ça, faîtes le tri et c'est à vous de voir.
Clairette
Je n'ai pas l'habitude de ne pas terminer mes lectures, mais là j'ai laissé tomber. Trop de vulgarités gratuites qui n'apportent rien, aucunes histoires. Juste le titre est accrocheur c'est tout.
RépondreSupprimerDespentes, c'est toujours un dilemme pour moi, je crois avoir presque tt lu et à chaque fois, je me dis, pourquoi cette vulgarité, sans arrêt? Sans doute parce que tt ce qui est évoqué est d'une violence inouïe; les addictions, la destructuration des personnages, la perte de son humanité, du goût de vivre, de s'aimer soi et les autres, de ne plus croire en rien. Je suis allée au bout car j'ai vu des explications de certains comportements que je rencontre ds mon cadre pro. Mais je ne peux tjs pas dire que j'aime son style.
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