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dimanche 4 octobre 2020

SI TOUT N'A PAS PERI AVEC MON INNOCENCE de Emmanuelle BAYAMACK-TAM

Kim, la narratrice, grandit dans le sud de la France, au bord de la mer – qu’on voit danser de temps en temps dans ce roman. Elle est entourée d’adultes immatures, cruels et déraisonnables : affligée d’un bec-de-lièvre, sa mère se lance sur le tard dans une carrière de stripteaseuse ; son père, qui a tatoué ses cinq enfants d’une étoile bleue sur l’occiput, brille par sa faiblesse et son insignifiance ; son grand-père est un insupportable fanfaron, et sa grand-mère sombre peu à peu dans la folie avant de regagner l’Algérie fantasmatique de son enfance.

Heureusement, pour l’aider à survivre à une enfance calamiteuse, Kim a l’amour inconditionnel de ses petits frères, la gymnastique rythmique, la lecture de Baudelaire, et ses nuits fauves avec son prince ardent. Sans compter qu’elle ne va pas tarder à rencontrer sa sorcière bien-aimée en la personne d’une sage-femme à la retraite – à moins qu’il ne s’agisse d’une vieille pute sur le retour ? En fait de retour, on assiste aussi à celui de Charonne (déjà présente dans Hymen et surtout dans Une fille du feu) qui fait basculer (in extremis) cette histoire du côté de la beauté et de l’énergie vitale.

1 commentaire:

  1. Comment se construire au sein de cette famille déjantée où chacun vit au gré de sa fantaisie ? Quête d'identité, d'équilibre de repères pour Kim qui prend son chemin de vie en main grâce à Charles, à l'amour de ses petits frères mal aimés et abandonnés à leur souffrance et à une rencontre bienveillante Kim observe avec lucidité les comportements insolites immatures et dévastateurs de ses parents et grands-parents et s'en échappe avec la force de sa révolte J'ai retrouvé le langage cru et imagé d'Emmanuelle Bayamack-Tam son écriture incisive et libre. Dommage d'avoir commencé par Arcadie qui est pour moi le plus abouti ...j'ai moins apprécié celui-ci qui reste quand même une belle découverte

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