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samedi 16 janvier 2016

UN EMPLOYE MODELE de Paul CLEAVE





Joe Middleton contrôle les moindres aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au commissariat de police. Mais qui est-il vraiment… ? Des meurtres en série se succèdent, jusqu’au jour où un meurtre est commis sur le même mode opératoire que les siens mais, pourtant, Joe ne s’y reconnaît pas…Contrarié par ce coup du sort, il décide de mener sa propre enquête. 

2 commentaires:

  1. oh oui, je me rappelle... je l'ai lu il y a longtemps. Brrrhhh, il fait froid dans le dos ce mec. L'histoire est tout de suite passionnante. On se prend à vouloir mener l'enquête. Très bien écrit. Se dévore !

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  2. « Un employé modèle » est le premier roman de Paul Cleave, un néo-zélandais, paru chez Sonatine en 2010 alors que le titre original de 2006 est « The Cleaner ».

    Il met le lecteur dans la peau d’un serial-killer détraqué et tordu à la double personnalité. En effet, la journée, il se fait passer pour « Joe-le-lent », un homme de ménage simplet travaillant au département de police de la ville de Christchurch (Nouvelle-Zélande) alors qu’il perpétue la nuit des crimes (viols et meurtre de femmes) : il est activement recherché au sinistre titre du « boucher » de la ville !

    Il est donc bien plus intelligent qu’il ne veut laisser paraitre et décide de mener sa propre enquête lorsqu’on lui met sur le dos un assassinat qu’il n’a pas commis. La comparaison avec Dexter s’arrête ici.

    L’intrigue est bien ficelée servie par un style percutant, original et pourvu d’humour noir mais la fin du roman est malheureusement un peu bâclée, dommage.

    J’ai également eu du mal à suivre le file de l’histoire sur un passage parlant d’une femme morte apparaissant dans le coffre de la voiture du tueur comme par enchantement. J’ai eu beau cherché dans les pages précédentes : aucune explication plausible avec un revirement trop rapide du coq à l’âne, un peu comme si le traducteur avait omis d’inclure un chapitre : étrange. J’en ai parlé à deux amis qui ont lu le livre et ils ont eu la même impression.

    On peut aussi regretter le rôle trop effacé de Sally, la seule personne s’intéressant aux bons côtés de Joe. Ce personnage secondaire aurait mérité d’être plus impliqué dans les actions clés du roman, plus en tout cas que les passages insipides concernant la relation de Joe avec sa mère ou le chapitre relatant sa chasse avec son nouveau compagnon d’appartement, un chaton. Ces passages s’avèrent utiles au début pour mieux cerner la personnalité du tueur mais devenant trop répétés, ils rendent la lecture du livre lassante.

    Deux morceaux choisis :

    [Joe se baladant avec son aspirateur dans les locaux de la police] « Quand j’ouvre la porte de la salle de réunion principale, je vois une grappe d’inspecteurs debout, en train d’examiner le grand tableau. Je m’attends à ce qu’ils se retournent vers moi à l’unisson, comme si j’étais un desperado solitaire entrant dans le saloon local, mais seul Alex Henson s’approche de moi. Il a la quarantaine. La beauté rude d’un acteur de cinéma jouant un flic. »

    [Joe faisant face à son suspect qu’il a ligoté et est en train d’être interrogé] » Je m’appuie sur un coude. Si je fumais, c’est à ce moment que j’allumerais tranquillement une cigarette de luxe. Si j’étais un grand esprit du mal, c’est à cet instant que je caresserais mon chat persan blanc. Mais je ne suis qu’un agent d’entretien, sans poissons à nourrir. Un Joe très moyen, banal. Si j’avais mon balai à franges, j’en serrerais peut-être le manche. Si j’avais mon seau, je pourrais en faire un tambour. Tout ce que je peux faire, c’est tourner et retourner le couteau dans ma main, tout en le regardant observer la lame. »

    Il s’agit tout de même d’un bon roman, atypique. Quelques passages sont à la limite du supportable voir insoutenable plus par le côté psychologique et immorale que le réel coté « gore » moins détaillé (encore que, un ou 2 passages sont extrêmes) : âmes sensibles s’abstenir.

    Lu en Avril 2015

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